Document d’orientation sur la participation Politique des Femmes en République Démocratique du Congo (RDC)

Depuis 2019, le Réseau de développement et de communication des femmes africaines(FEMNET) est membre du Consortium pour la participation politique des femmes (WPP) quivise à « améliorer l’inclusion des femmes dans la participation politique en Afrique

«. Les partenaires du consortium WPP, Gender Links, FEMNET, WLSA, IFAN-Gender Lab,FAWE et PADARE, ont mis en œuvre des interventions stratégiques pour contribuer àaccroître la participation et la représentation politiques des femmes au Botswana, enRépublique démocratique du Congo, en Eswatini, en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Sénégal,en Tanzanie et au Zimbabwe, Tanzanie et Zimbabwe, conformément au Protocole deMaputo de l’UA de 2003, aux divers protocoles et normes sous-régionaux associés, et à l’Agenda 2030 pour le développement durable, avec l’appui technique et financier del’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (I-IDEA).

Ce document de politique générale commandée par FEMNET vise à fournir desrecommandations pour accroître la participation des femmes dans les sphères politiques et publiques en République démocratique du Congo (RDC). Les femmes sont confrontéesà des défis législatifs, économiques et structurels dans leur tentative de participer aux sphères politiques et publiques. Alors qu’elles constituent 52% de la population, les femmes congolaises ne représentent que 12,8% du Parlement, ce qui place le pays bienen dessous de la moyenne de 24% en Afrique sub-saharienne.

Sur le plan législatif, le gouvernement congolais a introduit des lois visant à promouvoir laparticipation des femmes, notamment en ajoutant le principe de l’égalité entre les hommes etles femmes dans le préambule de sa Constitution lors de la révision constitutionnelle du 18février 2006. Les articles 5, 12, 14 et 15 de la Constitution constituent la base delégitimation de toute politique d’égalité et d’équité. Ces mesures n’ont cependant aucuncaractère contraignant, les objectifs de réduction des inégalités et la mise en place de moyenspour y parvenir étant négligés car peu de plans ont été mis en œuvre.

Sur le plan économique, les femmes n’ont pas les moyens de participer pleinement, plus de61% des Congolaises vivant sous le seuil de pauvreté. N’ayant que peu ou pas decontrôle sur leurs revenus, les finances étant contrôlées par les hommes, les femmes sontdépendantes de leurs proches masculins. L’obligation législative de déposer les frais decandidature, qui s’élèvent à un million de francs congolais par siège ou par candidat, créedonc une barrière financière que la majorité des femmes ne peuvent surmonter.

Les influences culturelles ancrées dans les normes patriarcales ajoutent une complexité au défi, les lois et programmes nationaux, tels que le Code de la famille congolais,garantissant la soumission des femmes aux hommes.

Ce document de politique générale recommande i) des réformes législatives ; ii) desréformes structurelles axées sur l’éducation et la sensibilisation ; iii) la mise en place de cadres de coordination des actions menées par l’État, la société civile, les femmes et lescommunautés locales.

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