Statement on the Escalating Conflict in Eastern Democratic Republic of Congo
African Women and Girls Call for an End to the Conflict in the Democratic Republic of Congo (DRC)
As we commemorate 30 years since the adoption of the Beijing Declaration and Platform for Action and 25 years since the United Nations Security Council Resolution 1325—both intended to drive progress on gender equality and women’s rights—the ongoing armed conflict in eastern Democratic Republic of Congo (DRC) stands as a stark reminder of the persistent challenges and the long road ahead. The commitments outlined in these documents remain unfulfilled for the women and girls in Goma, who continue to endure the devastating impacts of war.
As women’s rights organizations, civil society organizations, and African women and girls, we raise our collective voices to urge regional bodies, international actors, the African Union, and African governments to:
- Immediately and urgently cease violent hostilities in the DRC. The continued violence threatens regional stability and undermines the collective aspirations of African unity, peace, and development. We remind all parties of their obligations under the African Union (AU) instruments that uphold peace, security, and stability across the continent. These instruments guide conflict prevention, management, and resolution efforts. The AU Constitutive Act (Article 4 (p) and (e)) affirms the rejection of unconstitutional changes of government and commits to the peaceful resolution of conflicts. The African Charter on Human and Peoples’ Rights emphasizes the right to peace and security as fundamental to human dignity. Furthermore, the Protocol to the African Charter on Human and Peoples’ Rights on the Rights of Women in Africa (the Maputo Protocol), in particular Articles 10 and 11 guarantees women’s rights to peace and protection in armed conflict. Moreover, Article 1 of the 1945 United Nations Charter underscores the Security Council’s role as the principal entity in charge of promoting peace and resolving disputes. It places a strong emphasis on preserving world peace and security, fostering friendly relations among nations, and encouraging respect for human rights and fundamental freedoms for all, without discrimination. In this regard, we urge all actors to adhere to these principles and take immediate steps toward de-escalation. Additionally, Sustainable Development Goal (SDG) 16 emphasizes the promotion of peaceful and inclusive societies where citizens should be free from all forms of violence and feel safe as they go about their lives. The Silencing the Guns Initiative under Agenda 2063 calls for a conflict-free Africa and demands immediate action to halt armed confrontations and promote inclusive dialogue. The Protocol Relating to the Establishment of the Peace and Security Council (PSC) of the AU mandates proactive measures to prevent, manage, and resolve conflicts before they escalate into a full-blown crisis.
- We strongly condemn the escalating violence in eastern DRC and call for the immediate protection of civilians, particularly women and children, who are disproportionately affected by the conflict. Women’s bodies remain battlegrounds for war, with rape and sexual violence being systematically used as weapons of control and terror. The loss of lives, destruction of homes, and forced displacement of thousands of families must not be ignored by African Union Member states and the international community.
- We urgently call for the establishment of humanitarian corridors to ensure safe passage for those fleeing the violence and for critical aid to reach affected communities. The deliberate obstruction of humanitarian assistance is a grave violation of human rights and international law. Women and children, who make up the majority of displaced populations, must be prioritized in these interventions, with targeted efforts to address their unique needs.
- Furthermore, we emphasize the need for the resumption of the peace processes. These regional diplomatic efforts are essential in fostering dialogue, securing a ceasefire, and ultimately restoring peace to the region. However, peace negotiations must not continue to sideline women. The exclusion of women from peace processes contradicts the principles of the United Nations Security Council Resolution 1325 on Women, Peace, and Security. Women’s voices, experiences, and leadership must be central to the resolution of this conflict. Sustainable peace cannot be achieved without women’s active and meaningful participation.
- We call on all parties involved, including regional bodies, international actors, and civil society organizations, to prioritize a gender-responsive approach in all peace and security efforts.
We stand in solidarity with the women and girls of Goma and reaffirm our commitment to amplifying their voices, advocating for their protection, and demanding an end to the cycle of violence that continues to undermine their rights and dignity.
Peace is not a privilege; it is a fundamental human right. Now, more than ever, we must act with urgency and conviction to ensure that the women of Goma, and all those affected by war, can live in a world free from violence, fear, and oppression.
Signed
- The Nawi Afrifem Collective
- Akina Mama wa Afrika
- Solidarity for African Women’s Rights (SOAWR) Coalition
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Déclaration sur la recrudescence du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo.
Les femmes et les filles africaines appellent à la cessation du conflit en République démocratique du Congo (RDC)
Alors que nous commémorons les 30 ans de l’adoption de la déclaration et de la plate-forme d’action de Pékin et les 25 ans de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies – toutes deux destinées à faire progresser l’égalité des sexes et les droits des femmes – le conflit armé en cours dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) nous rappelle brutalement les défis persistants et le long chemin qui reste à parcourir. Les engagements énoncés dans ces documents restent lettre morte pour les femmes et les filles de Goma, qui continuent à subir les effets dévastateurs de la guerre.
En tant qu’organisations de défense des droits des femmes, organisations de la société civile et femmes et filles africaines, nous faisons entendre notre voix collective pour exhorter les organismes régionaux, les acteurs internationaux, l’Union africaine et les gouvernements africains à :
- Cesser immédiatement et de toute urgence les hostilités violentes en RDC. La poursuite des violences menace la stabilité régionale et compromet les aspirations collectives à l’unité, à la paix et au développement de l’Afrique. Nous rappelons à toutes les parties les obligations qui leur incombent en vertu des instruments de l’Union africaine (UA) qui défendent la paix, la sécurité et la stabilité sur l’ensemble du continent. Ces instruments orientent les efforts de prévention, de gestion et de résolution des conflits. L’acte constitutif de l’UA (article 4 (p) et (e)) affirme le rejet des changements anticonstitutionnels de gouvernement et s’engage à résoudre pacifiquement les conflits. La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples souligne que le droit à la paix et à la sécurité est fondamental pour la dignité humaine. En outre, le protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique (protocole de Maputo), en particulier les articles 10 et 11, garantit les droits des femmes à la paix et à la protection dans les conflits armés. Par ailleurs, L’article 1 de la Charte des Nations unies de 1945 souligne le rôle du Conseil de sécurité en tant que principale entité chargée de promouvoir la paix et de résoudre les différends. Elle met fortement l’accent sur la préservation de la paix et de la sécurité dans le monde, la promotion des relations amicales entre les nations et la nécessité d’encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans discrimination. À cet égard, nous demandons instamment à tous les acteurs d’adhérer à ces principes et de prendre des mesures immédiates en vue de parvenir à faire cesser les hostilités. En outre, L’objectif de développement durable (ODD) 16 met l’accent sur la promotion de sociétés pacifiques et inclusives où les citoyens devraient être libres de toute forme de violence et se sentir en sécurité dans leur vie. L’initiative « Faire taire les armes », qui s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2063, appelle à une Afrique sans conflit et exige une action immédiate pour mettre fin aux confrontations armées et promouvoir un dialogue inclusif. Le protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA prévoit des mesures proactives pour prévenir, gérer et résoudre les conflits avant qu’ils ne dégénèrent en une véritable crise.
- Nous condamnons fermement la recrudescence de la violence dans l’est de la RDC et appellent à la protection immédiate des civils, en particulier des femmes et des enfants, qui sont touchés de manière disproportionnée par le conflit. Le corps des femmes reste un champ de bataille, le viol et la violence sexuelle étant systématiquement utilisés comme armes de contrôle et de terreur. Les États membres de l’Union africaine et la communauté internationale ne doivent pas ignorer les pertes en vies humaines, la destruction des habitations et le déplacement forcé de milliers de familles.
- Nous demandons de toute urgence la mise en place de couloirs humanitaires afin de garantir un passage sûr aux personnes fuyant les violences et de permettre à l’aide essentielle d’atteindre les communautés touchées. Le blocage systématique de l’aide humanitaire est une grave violation des droits de l’homme et du droit international. Les femmes et les enfants, qui constituent la majorité des populations déplacées, doivent être prioritaires dans ces interventions, et des efforts ciblés doivent être déployés pour répondre à leurs besoins spécifiques.
- De surcroît, nous insistons sur la nécessité de reprendre les processus de paix. Ces efforts diplomatiques régionaux sont en effet cruciaux pour favoriser le dialogue, obtenir un cessez-le-feu et, en fin de compte, rétablir la paix dans la région. Cependant, les négociations de paix ne doivent pas continuer à mettre les femmes à l’écart. L’exclusion des femmes des processus de paix contredit les principes de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité. La voix, l’expérience et le leadership des femmes doivent être au cœur de la résolution de ce conflit. Une paix durable ne peut être obtenue sans la participation active et significative des femmes.
- Nous appelons toutes les parties concernées, y compris les organisations régionales, les acteurs internationaux et les organisations de la société civile, à donner la priorité à une approche sexospécifique dans tous les efforts de paix et de sécurité.
Nous faisons preuve de solidarité avec les femmes et les filles de Goma et réaffirmons notre engagement à faire entendre leur voix, à plaider pour leur protection et à exiger la fin du cycle de violence qui continue à miner leurs droits et leur dignité.
La paix n’est pas un privilège, c’est un droit humain fondamental. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons agir avec urgence et conviction pour faire en sorte que les femmes de Goma, et toutes les personnes touchées par la guerre, puissent vivre dans un monde libre de violence, de peur et d’oppression.
Signé par :
- The Nawi Afrifem Collective
- Akina Mama wa Afrika
- Solidarity for African Women’s Rights (SOAWR) Coalition